Quoi de mieux pour commencer le premier article de ce blog que par un petit retour en images sur un oiseau mystérieux qui me fascine depuis plusieurs années.
Un animal pour lequel j’aurai consacré beaucoup de temps ces deux dernières années : l’Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus).
L’Engoulevent d’Europe niche principalement dans les pinèdes claires sur sols sableux comme sur le littoral, néanmoins il peut se satisfaire d’habitats similaires dont la dynamique ou l’existence est liée aux activités humaines comme les coupes forestières et les terrils.
Cet oiseau migrateur dont l’organisation de sa migration entre l’Europe et l’Afrique sub-saharienne reste encore difficile à cerner rejoint chaque année ses zones de reproduction en avril.
C’est au sein du Parc naturel régional Scarpe-Escaut dans le Nord de la France que j’ai pu réaliser les nombreuses observations de jour comme de nuit avec cet oiseau migrateur si discret et mystérieux.
Assister à la reproduction de cette espèce aura été l’occasion pour ma part d’en apprendre un peu plus sur cet oiseau et de saisir quelques images inédites. Toute la difficulté n’aura pas été la prise de vue (certes dans des lumières crépusculaires très faibles) mais de connaître les habitudes et les « routines » des oiseaux.
Rien ne vaut quelques images commentées pour témoigner de ces observations :






Les journées et nuits passées m’auront également permis de faire une très belle rencontre animalière sur le massif forestier : observer la Cigogne noire (Ciconia nigra) à plusieurs reprises en pleine période de reproduction.
Le Parc naturel régional Scarpe-Escaut n’abrite à notre connaissance pas de couples nicheurs. Néanmoins les habitats qui s’y trouvent peuvent parfaitement convenir à cette espèce qui niche un peu plus au Sud dans l’Avesnois. Les quelques rencontres très fugaces avec l’oiseau n’ont pas permis de mettre en évidence une nidification avérée mais l’espoir de voir cet oiseau nicher au sein du massif forestier dans les années à venir est très probable.


Les sorties nocturnes confirment également la nidification du Hibou grand-duc (Bubo bubo) (le plus grand rapace nocturne de nos contrées) par la présence très régulière d’un couple dans la zone suivie.
Toutes ces observations réalisées sur quelques centaines d’hectares de forêt montrent que malgré une région où les activités humaines présentes et passées marquent le territoire, des espèces sensibles subsistent ou reviennent.
Un petit montage vidéo pour se plonger dans l’univers de cet oiseau mystérieux.
Je tiens à préciser que ces images ont été réalisées sans induire de conséquences néfastes pour ces individus nicheurs. La clé pour obtenir ces images aura été une fine connaissance de l’habitat et des comportements des individus, de la discrétion et une persévérance à toute épreuve malgré les attaques des moustiques !
À bientôt !